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Le capitalisme est un "one shot"

Notre société industrielle, engendrée par le capitalisme, améliorée par les luttes ouvrières (voir billet de la semaine passée) a créé une société où le maximum de bien-être bénéficiant au maximum de gens a été possible. Jamais dans l’histoire de l’humanité une telle situation ne fut atteinte. Et encore maintenant, malgré une régression certaine, la différence reste incommensurable avec beaucoup d’autres pays qui n’ont pas suivi cette évolution.

 

Le moteur du capitalisme étant le profit maximum ET l’augmentation permanente et maximale de ce profit, la productivité du travail a augmenté de manière vertigineuse depuis le début. Les salaires, les conditions de travail et les conditions de vie des travailleurs et de toute la population se sont substantiellement améliorés jusqu’à il y a peu. Même si le paysage et la nature y ont été fondamentalement modifiés, les gens l’ont accepté parce qu’ils y trouvaient plus d’avantages que d’inconvénients.

 

Mais un des revers de la médaille, et qui était tout à fait imprévu à l’origine, c’est que cette obligation d’augmenter en permanence les profits allait amener tôt ou tard les capitalistes à fermer ou délocaliser les entreprises productives, parce que :

-  ils  trouvaient une main d’œuvre moins chère ailleurs

-  les ressources naturelles étaient épuisées

-  ils optaient pour des nouvelle sources d’énergie (le pétrole à la place du charbon) ou des nouveaux matériaux (le plastique à la place du métal, bois, verre, cuir)

-  ils utilisaient des nouveaux modes de transport (la route à la place de la voie d’eau et du chemin de fer)

 

Ce qui fait que partout dans le monde industrialisé, des régions prospères et très peuplées, avec une vie culturelle et politique intense, se sont retrouvées en quelques années désertées et dans la misère. Comme les régions minières et industrielles, ou les centres de batellerie. Des décennies de savoir-faire et d’expérience ont aussi été mises à la poubelle. Sans le moindre état d’âme, le capitaliste « tue » définitivement des régions, voire des pays entiers.

 

Le monde déjà industrialisé est en sursis, parce qu’en fin de compte tout sera toujours plus rentable ailleurs. Il ne sera plus jamais « great again ». Ce qui n’est pas forcément grave, on n’est pas obligé d’être toujours « great ». Et des éventuelles « reconversions » sont extrêmement difficiles, avec une réussite qui n’est jamais assurée.

 

Une spécificité du capitalisme est que c’est un feu de paille ! Il se consume lui-même. Chez nous il règne depuis environ 250 ans. Si on compte encore la même durée pour les pays où il n’est pas encore tout à fait implanté, en 2.300 au plus tard, il aura disparu, après avoir détruit la Terre.

 

Qu’y aura-t-il après ?


Il serait peut-être temps de reprendre la lutte pour obliger ce système politico-économique à bénéficier à l’ensemble des populations, et non plus seulement à quelques détenteurs de richesses qui scient allègrement les branches sur lesquelles ils sont assis. Il faut savoir ce que nous voulons et  la manière dont nous le voulons !

 

Le 21 février 2025

André Vital

Sociodocteur


Vous trouverez ici un texte sur le même sujet paru dans l’édition de 2018


Chaque semaine un extrait du livre à la page "Découvertes"




 

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